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Le livre des hontes
de Jean-Pierre Martin
Seuil, 2006, 337 p. (Fiction & Cie)
On ne s'étonnera pas de trouver dans la honte un alcool fort de la littérature. car sin nous pouvons nous sentir solidaires de quiconque fait l'aveu de sa honte, et en particulier de celui qui l'écrit, c'est que, ayany en partie lié avec notre expérience commune, l'écrivain est celui qui nous dit : je suis comme vous. Plongeant dans les gouffres de la déconsidération de soi, la littérature brise avec fracas le "silence sacré de la honte". Elle donne à penser d'une manière plus aventureuse et plus exploratrice que toute théorie, ce phénomène incessant qu'est la transformation d'un sujet en objet.
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